Une prison végétale....

Cette plante aux fleurs curieuses est l' Aristoloche clématite

Ces fleurs sont redoutables pour les insectes.

A maturité, elle distillent un parfum très agréable (pour eux !) qui les incite à aller déguster les glandes nectarifère du fond du cornet...

Celui ci est garni de poils cireux tournés vers le bas qui vont empêcher la sortie de l'insecte.

Prisonnier, jusqu'à ce que les poils sèchent, ce dernier va se couvrir de pollen, et fécondera les prochaines fleurs femelles visitées....

La racine séchée d'aristoloche déclencherait les règles et les accouchements...

Mais la présence d'acide aristolochique toxique dans la racine fraîche fait
que seuls des professionnels aguerris peuvent l'utiliser.

Les endroits plus ombragés abritent quant à eux l' Aristoloche pistoloche ci-dessous :

L' allié de la peau

Cette petite plante grasse qui colonise les rochers tout l'hiver est l'Orpin élevé ou Sédum de Nice....

Avant son impressionnante floraison (de longues hampes florales terminées par des fleurs jaunâtres), vous pourrez faire un accompagnement d'apéritif maison de ses petites feuilles grasses en les mettant en pôt dans un mélange bouilli (3/4 eau 1/4 vinaîgre) additionné de vos aromates préférés (ail, laurier, thym.....).
Choisissez un vinaigre goûteux pour que l'acidité ne prédomine pas et laissez reposer un mois avant de déguster.



Une fois fleurie la plante n'est pas inutile, car on prête au suc frais de l'Orpin de nombreuses propriétés cosmétiques, notamment celui de soigner les plaies, mais aussi d'atténuer les dartres et même de réduire cors et cals...



Les fleurs sèchent ensuite pendant l'été et demeurent souvent dressées pendant l'année suivante.

Conquérants des espaces secs....

Dans la famille des cistes, dont les 5 pétales semblent toujours froissés, il existe deux méthodes pour s'adapter à la sécheresse...



Avoir des feuilles comme recouvertes d'une feutrine destinée à piéger l'eau et diminuer le rayonnement solaire (Ciste cotonneux).

Avoir des feuilles collantes et luisantes recouvertes de poils visqueux (Ciste de Montpellier).

Particulièrement adapté à la reconquête des espaces incendiés, ses graines étant stimulées par la chaleur et la plante produisant des toxines pour éliminer les espèces concurrentes.

Beaucoup plus petit (moins de 50 cm de hauteur), l'Hélianthème blanc a conquis le lit marneux du Brestalou..

Enfin, voici l'Hélianthème d'Italie aux fleurs jaunes qui se développe sur les côteaux calcaires et ensoleillés de la garrigue.

Fabacées : mais aussi les toxiques

Les plantes ci-dessous sont toxiques pour le commun des mortels, en raison des alcaloïdes (cytisine notamment) qu'elles contiennent...


Le Genêt d'Espagne, à feuillage persistant mais rare, était utilisé pour lier les fagots de bois... et offert aux vers à soie comme support de leurs cocons...

Le Genêt à balais utilisé autrefois pour fabriquer des balais, est plus ramifié que le précédent et perd ses feuilles pendant l'hiver.

Ses fleurs contiennent certes de la spartéine (alcaloïde agissant sur le coeur et la tension) mais sont d'un usage dangereux à réserver à des professionnels aguerris.

Elles sont également comestibles en bouton, mais le risque de confusion est trop important pour s'y risquer.

Le Genêt scorpion, bardé d'épines et aux gousses poilues, est également un habitué des garrigues, il se désèche rapidement pour devenir un buisson épineux...


La Coronille glauque, aux fleurs en couronne.... souvent spontannée en Provence, mais qui se retrouve également sur tous les rond-points paysagers de notre village....